Fixer ses prix en tant que freelance, c’est un peu comme jouer à Jenga en équilibre sur un monocycle : entre la peur de perdre un client et celle de sous-estimer sa valeur, il faut trouver le tarif juste. Celui qui te permettra de vivre (et pas de survivre), tout en attirant les bons clients.

👉 Si tu n’as pas encore trouvé tes premières missions, commence plutôt par Trouver des missions en tant que Freelance : Le guide ultime. Une fois ton carnet bien rempli, on t’aide ici à poser les bons tarifs pour pérenniser ton activité.

Dans cet article, on va déconstruire les mythes, poser les bases et t’aider à aligner tes prix sur ta valeur, sans jamais te brader. Tu as du talent ? Il est temps qu’il soit payé à sa juste valeur.

Pourquoi les freelances ont du mal à fixer leurs prix ?

Le syndrome de l’imposteur

• Beaucoup débutent sans repères.
• Le freelancing casse les codes : pas de grille salariale, pas de DRH.
• On se compare aux autres, mais rarement aux bons.

Ne fixe pas tes prix en fonction de ton niveau de confiance. Fixe-les en fonction de la valeur que tu crées !

Peur de perdre des clients ?

• Réflexe du “je vais baisser pour qu’on dise oui”.
• Résultat : tu attires des clients qui marchandent tout.

Les bases pour construire un tarif cohérent

a) Calcule ton TJM (Taux Journalier Moyen)

Formule simple :
(Charges mensuelles + Salaire net désiré + Épargne) ÷ Jours facturables

💡 En moyenne, un freelance facture 12 à 16 jours par mois. Les autres sont absorbés par la prospection, l’administratif, la formation…

b) Intègre la valeur perçue

Tu ne vends pas juste du temps. Tu vends :

• Une expertise.
• Une solution.
• Un résultat.

Plus ta valeur perçue est élevée, plus tu peux facturer cher. C’est la règle du luxe... même en consulting.

Tarification horaire vs forfaitaire : que choisir ?

Grille indicative de tarifs freelance par secteur

À adapter selon ton expérience, ta zone géographique et ta spécialisation.

Techniques pour assumer ses prix sans rougir

• Pose tes prix clairement. Sans excuses.
• Utilise des ancrages mentaux (commence par le haut, propose des options).
• Soigne ton pitch de valeur : “Voici ce que je fais gagner/économiser”.

Si tu as honte de ton prix, ton client aura honte de te le payer.

Gérer les objections clients avec classe

• Objection : “C’est cher”
  • Réponse : “Par rapport à quoi ?”
• Objection : “J’ai un autre devis moins cher”
  • Réponse : “Alors, vous devriez y aller ! (Mais vous savez pourquoi vous m’avez appelé).”

Sois ferme, mais pro. Et surtout : ne baisse jamais ton prix sans baisser la valeur livrée !

Comment augmenter ses tarifs sans perdre ses clients ?

• Préviens à l’avance (1 à 2 mois).
• Justifie par ton évolution : formations, résultats, expérience.
• Offre un “tarif fidélité” temporaire aux clients historiques.

💡 L’astuce : Augmente d’abord auprès des nouveaux. Tu verras vite si ton tarif tient la route.

Cas pratique : fixer le bon prix en 5 étapes

1. Définis ton objectif mensuel (net).
2. Calcule tes charges (URSSAF, outils, mutuelle...).
3. Estime tes jours facturables.
4. Calcule ton TJM plancher.
5. Ajuste à la hausse selon ta valeur et ton positionnement.

💡 N’hésite pas à utiliser notre template de projection de chiffre d’affaires ici, pour évaluer la rentabilité de tes tarifs en fonction de tes dépenses mensuelles et objectifs financiers.

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Fixer ses tarifs, c’est avant tout un acte de confiance en toi, en ta valeur et en ton marché. C’est aussi une posture : celle d’un professionnel qui connaît son impact et le revendique.

Fixer bas pour “choper une mission” ? Mauvais plan à long terme. Apprendre à valoriser ton travail, ton savoir-faire, ton énergie : c’est ça le vrai tarif juste.

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